Après huit ans d’absence, le premier Airbus A330 d’Air France s’est posé à Téhéran le 17 avril dernier. La Compagnie propose désormais trois vols hebdomadaires en Iran… pour le moment. Une ouverture au tourisme du pays faisant sans doute partie des premières conséquences de la levée des sanctions économiques internationales. Et si la reprise s’avère timide, la demande de visas, elle ne cesse de croître. En 2015, l’Iran a accueilli plus de 4 millions de touristes, un chiffre que les autorités voudraient multiplier par 5 dans les prochaines années. Avant d’être pris d’assaut par les tours opérateurs, le CCE a proposé sur Panoram@, le circuit “Trésors d’Iran”. L’occasion de vous faire découvrir ou redécouvrir un pays extraordinaire, à la croisée des mondes arabe, turc, indien et russe…
Les Mille et une merveilles architecturales
Avec ses 4000 ans d’histoire, son architecture géométrique et ses jardins (pairi-daezale) omniprésents, le patrimoine iranien témoigne encore d’un passé raffiné, dont la culture préservée demeure loin du tourisme de masse. Le voyage commence à Téhéran où les musées rivalisent de splendeurs datant de la Préhistoire jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Si le voyageur a l’embarras du choix entre les musées, le palais du Golestan aussi appelé “le palais du jardin aux fleurs” est à ne rater sous aucun prétexte. Véritable chef-d’œuvre de l’ère kadjare et situé en plein centre de la capitale iranienne, celui-ci allie parfaitement l’artisanat persan traditionnel et l’influence des technologies occidentales du XIIIe siècle. A l’intérieur, les salles rivalisent de prouesses architecturales (salle des miroirs, trône de marbre, mosaïques). Les jardins, quant à eux, procurent un havre de paix avec leurs parterres de fleurs, leurs bassins en faïence bleue. Ici, l’ombre et la fraîcheur sont synonymes de vie.
Du palais du Golestan au grand bazar de Téhéran, il n’y a que quelques pas. Véritable poumon économique de la capitale, celui-ci draine plus de 600 000 personnes par jour. On y trouve de tout, des célèbres tapis « kilim » en passant par les épices, les pétales de roses, les produits du quotidien… Au détour d’une ruelle, les cafés disséminés ici et là invitent le chaland à une pause “thé”. Une pause qui permet d’observer tranquillement la vie des Téhéranais, mais pas que.
Des vestiges perses… à une jeunesse web 2.0
Dans ce pays où la moitié de la population est âgée de moins de 30 ans et depuis le rapprochement entre l’Iran de Rohani et les Etats-Unis de Barack Obama, la vie des Téhéranais ne se déroule pas que dans la rue. Elle passe aussi par le web, via les technologies high tech que la jeunesse plébiscite. Avec plus de 39 millions d’internautes en 2015* et un taux de pénétration du mobile (smartphones) évalué à 74 %* en 2011, la part de l’e-commerce ne cesse de croître, les startups aussi. Selon Crunch Network, un site spécialisé dans le data des entreprises et startups sur le web, Digikala, (équivalent d’Amazone), Cafe Bazaar (marché Android), Aparat (équivalent de youtube) et Filimo (Netflix iranien) font partie des nombreuses plate-formes pour lesquelles achats et réservations explosent. Malgré les blocages, notamment sur les réseaux sociaux, 58 % des Iraniens auraient utilisé facebook en 2012. Cette tendance à l’ouverture au monde à travers le numérique a d’ailleurs fait l’objet de la première conférence à Ispahan en début d’année, sur l’état du digital dans le pays. Dans la capitale, les pancartes publicitaires dédiées aux smartphones et internet sont omnirésentes. Une révolution économique qui passera peut-être par le web ?