Dès 1943, le Conseil National de la Résistance (CNR) préconise la constitution d’un comité d’entreprise dans chaque établissement. Leur mission consiste à contrôler l’application de la législation sociale, des mesures de sécurité et d’hygiène et à se préoccuper des méthodes de travail, de la marche générale de l’entreprise et de l’organisation des loisirs du personnel. Il faudra néanmoins attendre le 16 mai 1946 pour qu’une loi soit votée. Au cours d’une session inaugurale les 20, 21 et 29 mai 1946, les CE d’Air France créés juste après la guerre décident de se regrouper en un comité d’entreprise. Le CCE Air France est né. Les ordonnances de 2017 et la loi de ratification du 29 mars 2018 modifient profondément le cadre législatif des institutions représentatives du personnel en créant le comité social et économique (CSE) en remplacement des CE.
Premiers pas vers la reconstruction
À la fin de la guerre, tout est à refaire. L’action syndicale se mobilise et soutient l’effort national gigantesque.
À Air France, les CE et le CCE rejoignent le mouvement en créant : des cantines d’entreprise en réponse au rationnement alimentaire ; une caisse de secours afin de venir en aide aux ouvriers malades ; une maison de repos à Mios pour les hommes et une autre à Torcy pour les femmes ; les premières colonies de vacances pour sortir les enfants de la tragédie de la guerre. Ces derniers demeurent au cœur de l’action du CCE. Non seulement celui-ci met en place des structures adaptées en réponse aux horaires décalés des agents Air France, mais il organise désormais des loisirs dans ses villages de vacances. Là, une véritable politique pédagogique est pratiquée ayant pour objectif l’épanouissement personnel des enfants (cf petite enfance).
Vers une action socio-économique et culturelle énergique
Dès les années 60, au-delà du désir de venir en aide de façon concrète aux salariés d’Air France, l’action du CCE s’oriente vers une démocratisation de la culture et la promotion de la classe ouvrière. Musique, littérature, théâtre et peinture font leur entrée dans les usines et les bureaux.
En 1982, les missions s’étendent encore. Le CCE peut donner son avis et recourir à des experts pour toutes les questions d’ordre économique. Fusions, filialisations, réorganisation de l’entreprise, déménagements : tous les thèmes sont désormais débattus, combattus, acceptés ou refusés. Les élus au CCE répondent aux problématiques complexes d’après-guerre, tout en gardant à l’esprit ses principales missions : accompagner les agents Air France, préserver les emplois, améliorer les conditions de travail et sauvegarder les acquis. Des préoccupations auxquelles le Bureau continue de faire face.
Informer les personnels
L’année 1956 voit le début de la parution régulière d’un bulletin d’information et d’expression du personnel. Suite à un jeu-concours auprès des lecteurs en 1958, cet outil d’information est baptisé “Panorama”. Unique magazine, il regroupe au départ des informations de toutes natures (économiques, sociales, actualités de la Compagnie…) pour devenir par la suite la revue des séjours proposés par le CSEC AF. En 2015, le CSEC AF prend le virage numérique : toutes les informations économiques et sociales se trouvent sur Panoram@. Les agents peuvent désormais y retrouver l’ensemble des offres de vacances (Adultes & Jeunes) ainsi que des informations pratiques. Parallèlement, les agents AF sont informés via des newsletters et sur les autres canaux de communication du CSEC AF (Facebook, X (ex twitter), Instagram, Youtube et Tik Tok). Pour un accès facile et adapté aux besoins de tous, le CSEC AF a lancé son application Panoram@ en 2016.